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Sebastien Barrier/

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Sébastien Barrier, la cinquantaine aux aguets, est fils de travailleurs sociaux sarthois. Cela n'explique qu'en partie son rapport pathologique et jubilatoire à la parole, qu'il subit et travaille depuis son plus jeune âge. 

Après des études avortées en faculté de lettres puis d’histoire, il se frotte aux arts du cirque à l’école du Lido, à Toulouse, avant d’entamer de longues expériences en compagnies, parmi lesquelles le Phun et le GdRA.

En marge de ces aventures collectives, il met au monde en pleine rue, par accident mais pas par hasard, une espèce de personnage, Ronan Tablantec, alter ego marin-prêcheur et Douarneniste,  clown anarchiste, primaire ou subtil dont chacune des tentatives deviendra une prise de parole urgemment documentée et totalement poreuse au contexte qui l’accueille - en guise de texte la restitution à chaud des fruits de l’observation du moment qui a lieu, comme pour mieux le célébrer. Ça l’occupera une bonne dizaine d’années.

C’est par l'entremise de ce Tablantec qu'il rencontre des vignerons auxquels il finira par s'attacher suffisamment pour leur consacrer un spectacle, Savoir enfin qui nous buvons (2014), puis un livre éponyme paru chez Actes Sud en 2016.

C’est aussi en 2014 qu’il crée Chunky Charcoal, projet graphique et musical, entre messe sans dieu et ode à la perte, aux côtés du dessinateur Benoît Bonnemaison-Fitte et du guitariste Nicolas Lafourest, avec lequel il pondra ensuite un spectacle jeune public - spectacle pour enfants menacés de devenir adultes et adultes affligés de n’être déjà plus des enfants - Gus, qui brosse le portrait en noir et blanc d’un chat mélancolique et agressif.

Sa dernière proposition, Ceux qui vont mieux, affirme son goût pour le mélange entre les codes de la messe et ceux de la performance, et enfonce le clou en tentant de sanctifier, par les moyens du plateau, six personnes miraculées - donc exemplaires - qu’il s’échine à relier entre elles tout en passant par lui. 

Dont Jason et Andrew, de Sleaford Mods.

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