COVER-CONCERT /
Pour DISCOTAKE, nous favorisons l'inédit même en matière de concert. Ainsi afin de respecter l'essence de ce festival nous avons pris l'habitude de demander à des groupes dont nous nous sentons proches, de venir jouer pour l'occasion, l'intégralité d'un album choisi par ses soins. Pour des raisons économiques et puisque ce festival est fragile, nous ne sommes pas en capacité cette année d'offrir cette nouveauté en matière de Cover-Concert. Ainsi, fidèles à l’esprit de cette manifestation toujours placée sous l'étoile de David, chère à son directeur artistique, nous sommes cependant très heureux de vous offrir le fabuleux hommage de Capsula Dreaming of Ziggy Stardust approuvé par Tony Visconti, himself, producteur historique de David Bowie
CAPSULA DREAMING OF ZIGGY STARDUST
Capsula
Ils sont Argentins, vivent en Espagne et ont pour idole David Bowie, tout comme des milliers de personnes.
D’ailleurs Capsula tire son nom de Space Oddity comme un nouvel hommage à l’artiste disparu en janvier 2016.
En 2011, ils enregistrent à l’Helldorado de Vittoria avec l’aide complice de John Agnello (Dinosaur Junior, The Dream Syndicate, Sonic Youth, Nada Surf) l’album Dreaming of The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars avec une approche plus contemporaine, plus garage voire dirty rock et une énergie identique à celle de l’album original.
L’enregistrement de ce disque fait également l’objet d’un documentaire presenté en sélection Ooficielle du festival du Film Documentaire Musical, Dock Of The Bay à San-Sebastian.
A la demande de Tony Viconti, le producteur légendaire de David Bowie, les Argentins montent en 2016 sur la scène du SXSW à Austin au Texas, pour interpréter l’iconique The Rise and Fall Of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972). Dans la foulée, le groupe part en tournée en Espagne en 2017 et 2018 et font quelques trop rares dates en France avec ce projet.
Un succès puisque Capsula réussi ici pleinement à transposer l’univers chargé de David Bowie sans pour autant se contenter d’un simple mimétisme. A l’instar de l’Australian Pink Floyd Show, qui rend hommage à Pink Floyd avec délicatesse, Capsula reste toujours gracieux dans sa maîtrise des chansons et développe une incroyable assimilation de cet album culte.
Avec cette réinterprétation de l’album mythique du Starman, Capsula remporte le pari haut la main : celui de rendre un hommage ému et émouvant à l’un des maîtres incontesté de la pop culture..
Pour DISCOTAKE, nous avons réactivé ce projet avec la certitude qu’il réjouira le public bordelais.
Réservez ici
Jeudi 15 Juin / 22:00 / Salle des Fêtes Bordeaux Grand-Parc
Tarif unique : 15 € / 13 € (étudiants, chômeurs)
1ére Partie : Sébastien Barrier "I feel so wrong"
Reservation FNAC
The rise and fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972)
Le producteur de The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, l'album culte de David Bowie, sorti il y a exactement 50 ans, le 16 juin 1972, est formel : « Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas un concept album mais un album de chansons. Si l'on y regarde de plus près, il n'y en a que trois qui déclinent l'idée de cet extraterrestre venu sur Terre pour nous sauver : Starman, Moonage Daydream et Ziggy Stardust . A l'origine, ajoute Ken Scott, « La chanson principale Starman, ne devait même pas figurer, c'est lorsque le label s'est inquiété de savoir ce qu'il allait sortir en single que David l'a écrite et enregistrée. Quant à It Ain't Easy, c'est un rebut du disque précédent, une chanson mise de côté pendant les sessions d'Hunky Dory et finalisée à ce moment-là. »
C'est donc une idée reçue (et un mythe) qui tombe. Ce disque n'est pas l'histoire d'une rock star imaginaire et androgyne envoyée sur Terre en tant que sauveur de l'humanité… ou seulement à la marge. Ken Scott sait de quoi il parle, c'est lui qui l'a réalisé. Après avoir fait ses classes auprès de George Martin et des Beatles, entre autres, il assiste Tony Visconti auprès de David Bowie pour les deux premiers albums de sa nouvelle vie David Bowie (1969), et The Man Who Sold The World (1970).
« L'ingénieur du son est assis à côté du producteur officiel, et souvent il ronge son frein parce qu'il a des idées artistiques qu'il ne peut exploiter. Pendant une pause, j'en ai discuté avec David et il m'a donné ma chance avec Hunky Dory, son premier album que j'ai produit. Honnêtement je ne pensais pas que ça allait devenir aussi important. J'imaginais même que puisque peu de gens allaient l'écouter, j'allais pouvoir me faire la main tranquille… Ce n'est que lorsqu'il a commencé à me jouer quelques-uns de ses nouveaux titres que j'ai réalisé qu'il n'allait pas rester dans l'ombre longtemps. »
Lorsque l'enregistrement de Ziggy Stardust commence, au mois de juillet 1971, l'album précédent Hunky Dory n'est pas encore commercialisé, le 17 décembre 1971. Il n'y a donc aucune pression, son dernier (et unique) succès, le single Space Oddity remontant à deux ans. De toute façon, l'enregistrement est rapide, quinze jours montre en mains, pour graver sur bande onze chefs-d'oeuvre. « L'un des talents premiers de David était de réunir des musiciens qui le comprenaient immédiatement. Nous n'étions que très peu en studio, Mick Ronson à la guitare, Trevor Bolder à la basse, Mick Woodmansey à la batterie et moi aux manettes. »
Aucune tension
David Bowie jouait les chansons à la guitare, « parfois Mick changeait une note ou deux, et il n'y avait plus qu'à appuyer sur le bouton enregistrement. Le plus fou, peut-être, c'est que toutes les voix que l'on entend sur Ziggy sont des premières prises. David avait le don de se mettre immédiatement dans l'ambiance. Il savait s'entourer selon ses attentes, et aini, c'était extrêmement fluide. Il n'y avait aucune tension, il transposait dans ses chansons toutes ses émotions et ne trichait jamais. C'est, je pense, l'une des raisons de ce succès et de la durée de vie de ce disque. »
Un demi-siècle plus tard, The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars » est devenu historique. Magique, il l'a toujours été. Quand on connaît la suite, en sachant que le nom de Ziggy était un hommage à Iggy Pop que David venait de découvrir au sein des Stooges, on se dit même que cet album avait un côté visionnaire surnaturel.
Christian Eudeline.