Artiste sérigraphie autodidacte, Maxicat a 35 ans et vit à Armentières en périphérie de Lille, à quelques kilomètres de la frontière belge. Son travail mélange collages, qu’ils soient numériques ou analogiques, illustrations, confections d’objets en volume et impressions artisanales. Ses créations sont principalement axées sur le détournement ; celui des images elles-mêmes, des codes, ainsi que des nombreuses références culturelles qui parsèment son univers fait de cinéma fantastique, de musique bruyante et d'humour ; qu’il soit parodique, absurde ou satirique, cet humour fait partie intégrante de ses créations.

Amateur d’images et d’informatique, il se forme seul au fil des ans à l’utilisation de logiciels de création numérique. Après quelques expériences dans la communication graphique, c’est en 2009 qu'il intègre une imprimerie où il se forme aux techniques de la sérigraphie et de l'imprimerie numérique. 

Bricolant en parallèle un petit atelier de sérigraphie artisanale dans son garage, il édite en 2016 ses premières créations sous la forme de posters sérigraphiés pour des concerts de la scène musicale alternative lilloise. Dès lors, il multiplie les participations en tant qu’exposant à des festivals, crée des pochettes d’albums pour des groupes, participe a des expositions ou des fanzines, et anime régulièrement des interventions artistiques. Il diversifie progressivement sa production en expérimentant de nouveaux projets, notamment en volume ; packaging parodiques, modèles en papier à assembler, faux objets sous blister, installations, création d'une machine à boules surprises contenant des mini-œuvres aléatoires...

Sa base de création est le montage photographique numérique ; il détoure, découpe, assemble, déforme, et redessine des morceaux d’images afin d’en former les personnages et décors qui composent ses visuels. Inspiré par l’esthétique des affiches punk photocopiées des années 80 et poussé par les limitations graphiques qu’impose l’impression en sérigraphie, il travaille ses créations en monochrome, exacerbant les contrastes aux extrêmes et utilisant le grain des images pour créer des textures et des dégradés. Il colorise ensuite ses visuels en travaillant par couches afin d’obtenir des illustrations qui seront sérigraphiées ou tirés en digital pour certains projets de packagings.

L’utilisation de la sérigraphie comme médium principal lui permet, outre de produire des œuvres multiples à moindre coût qui laisse son travail accessible (presque) à tous, d’exercer hors des murs de son atelier pour aller à la rencontre du public et de multiplier les supports de création : papier, carton, textile, stickers, ou même des crêpes (sérigraphiées avec du chocolat) ...

Ses principales sources d’inspiration sont la publicité, les films et la littérature fantastique ou de science-fiction, la BD, la musique... Des thèmes comme la métamorphose ou la déchéance physique, les dérives de l’agroalimentaire, la nostalgie des années 80-90 parsèment mes créations. Le détournement des objets, la satire des rites et angoisses du quotidien prennent également beaucoup de place dans sa production. Et des chats, beaucoup de chats !

En 2021, Il décide de quitter son job afin de se consacrer pleinement à son activité artistique. Il anime régulièrement des ateliers avec publics, des stages d'initiation à la sérigraphie, réalise des prestations graphiques, et continue de produire des œuvres tout en participant régulièrement à des festivals et autres expositions individuelles ou collectives.

Il est également président et membre fondateur de La Macule Mutante, association et collectif artistique composés d'illustrateurs et d'amateurs d'images fortes, dont le projet à moyen terme est d'ouvrir un atelier d'artiste sur le secteur armentiérois, qui manque cruellement comme beaucoup d'autres villes de scène artistique alternative.